mercredi 31 octobre 2012

Creepy spooky Halloween night...

Reportage dans les rues voisines de notre troisième édition d'Halloween : comme si vous y étiez !

Les maisons victoriennes se prêtent bien au décor. 

 A la maison, c'est à nous d'ouvrir la porte...et puis vient le moment où les enfants admirent leur butin : des bonbons plus qu'il n'en faut !

lundi 29 octobre 2012

Their Childhood


*Between France & the uk*

Nos enfants n'auront pas la même enfance que nous, qui n'avons pas connu de changements géographiques majeurs. Nos repères s'étendent autour de la région parisienne, avec quelques petites parenthèses de jeunesse ! Martin a bientôt passé la moitié de sa vie ici et n'a jamais été à l'école française.  
Il y a bien-sûr de nombreux points positifs à cette vie d'enfant expatrié à Londres : ouverture d'esprit, apprentissage d'une langue étrangère, faculté d'adaptation. Un choix qui pousse parfois les gens qui nous entourent à poursuivre cette expatriation vers d'autres pays. 
Si cet environnement reste toujours aussi extra-ordinaire, pour eux comme pour nous, certains aspects du quotidien sont plus nuancés.  
Spending pocket money
Cette enfance entre la France et l'Angleterre est une chance pour eux, Londres est une ville vraiment agréable avec des enfants - child friendly comme on dit par ici. La scolarisation à l'école anglaise du quartier offre une opportunité d'apprendre différemment tout en suivant des cours du CNED à l'extérieur.
L'envers du décor est parfois problématique : les devoirs dans les deux langues et pour certains enfants, des acquis plus longs à mettre en place. Peut-être qu'il en est de même pour les amitiés, pour les enfants qui arrivent plus tard, il est moins facile d'avoir de bons amis et de quitter ceux qui ont marqué les étapes de leur petite enfance.
Un ensemble de choses positives cohabite avec d'autres éléments plus complexes et difficiles à mesurer. Sont-ils plus heureux dans un système scolaire plutôt qu'un autre ? Souffrent-ils parfois d'être différents des autres enfants ? Ces choix éducatifs exercent-ils une influence sur leur développement affectif, intellectuel, social ? Quelle est la part de l'environnement sur l'évolution d'un  individu ? Je n'ai pas les réponses et d'après ce que je peux en voir, chaque enfant réagit différemment. Il arrive qu'au sein d'une même famille, les enfants ne soient pas scolarisés au même endroit (école française/anglaise/bilingue/privée/publique) ce qui est totalement impensable en France.
Chez nous, après deux années à l'école dont un cursus pris en cours de route à 5 et 3 ans, nos enfants sont heureux d'aller à l'école et sont intégrés dans un groupe d'amis. Ils y sont encouragés et félicités malgré leurs difficultés. Les déclics pour la lecture ou l'apprentissage des mathématiques sont moins rapides. Les écoles proposent des petits groupes de soutien avant l'école ou pendant la classe et les enfants n'ont pas l'air de souffrir de cette situation (la communauté internationale est assez développée dans nos quartiers). Il semble que l'éducation britannique mette vraiment l'accent sur le principe d'intégration connu sous la forme de inclusive education.

Pour nous les parents, la tâche s'avère parfois difficile : il faut être assez présents pour encourager la lecture dans les 2 langues. Aujourd'hui, le vrai impact de ce déménagement se fait sentir et amène des questionnements pour le moyen/long terme. Quelle scolarité choisir pour notre aînée lorsqu'elle entrera au collège ? La question de l'école touche aussi à l'éventuel achat d'une maison : la distance du domicile compte pour l'entrée à l'école avec des prix immobiliers plus élevés autour des "bonnes" écoles (gratuites et non confessionnelles : un casse tête). 
Au quotidien, il faut être patient et garder en tête que nos enfants ne peuvent pas être performants de la même manière que les autres. C'est toujours dans le train entre Londres et Paris que je remarque leur différence. Pour nos voisins qui voyagent avec nous, il y a de drôles de mélanges de langues. Les enfants parlent anglais entre eux, surtout s'il s'agit de jeux d'observation "I spy with my little eye", ou des conversations liées à l'école, et puis tout à coup on entend une maman se fâcher en français, naturellement ! 

mercredi 24 octobre 2012

Tea Time


Cette semaine quelques jours de fog ont persisté, j'ai profité d'un peu de temps pour savourer un  afternoon tea : un excellent remède pour lutter contre la grisaille ! Cette parenthèse gourmande est un passage obligé pour celui ou celle qui souhaite s'initier à cet art du "goûter" anglais. Un vrai cérémonial qui varie selon les endroits. 
Pour le mériter, il faut avoir fait quelques efforts physiques, marcher sous la pluie, dans le froid et aimer la cuisine-dînette. Finger food est un terme parfaitement adapte pour ce style de repas, que je traduirais en français par "manger avec les doigts dans un cadre chic".

The Modern Pantry est un lieu que j'ai trouvé au hasard d'une promenade de Londres Calling - un blog que je suis assiduement - qui débute sur la rive de la Tate Modern jusque vers Islington, en traversant plusieurs étapes (St Paul's cathedral, Museum of London, the Postman Park - le plus petit parc de Londres, puis Smithfield market grand marché de viande sous une belle halle victorienne, en enfin le quartier de Clerkenwell que j'affectionne particulièrement). Pour (re)découvrir la balade, c'est ici.

*L'accueil et l'ambiance*
The Modern Pantry est situé sur une grande place (St John's square). On ne peut rater la belle façade géorgienne de ce restaurant que j'ai pu découvrir aussi pour dîner (pas le même jour, quand même !). L'ambiance sobre et à la fois recherchée des deux étages créent une atmosphère chic et à la fois simple : du bois peint en blanc au rez de chaussé pour la salle de déjeuner, brunch et café; du parquet peint en noir et du mobilier sombre à l'étage pour le dîner. On se croirait dans un appartement privé.
Sur la carte, Anna Hansen, une chef néo-zélandaise, joue avec les mélanges de saveurs et les couleurs. Même l'afternoon tea porte sa touche personnelle : habituellement servi avec certains codes (présentoir à étages, scones, confiture et crème, les mini sandwichs et quelques mini pâtisseries); ce goûter est souvent assez prétentieux et décevant (et il peut atteindre £40!). 
Ici, c'est une réussite à tous les étages !
*Sur le cake stand *





- Financiers, crème fouettée à la rose et brownies                             



- petites crèmes mascarpone fruit de la passion et scones et la clotted cream, confiture maison et scones salés fourrés au chèvre frais




- Sandwichs roquette, tomate et avocat, l'autre saumon fumé et concombre.

*Sur la photo portions pour deux personnes* :

- £15 par personne (en 2012 !)

- presse quotidienne

- grand choix de thés

- chocolat chaud maison

- Service entre 15h et 18h.

- Métro Farringdon

vendredi 19 octobre 2012

Under the Baobab

Cette sculpture a intégré le paysage londonien depuis cet été, peut-être que mes lectrices londoniennes l'auront remarquée. 
L'artiste, Mike de Butts, a réalisé cet arbre géant "Under the baobab tree" fabriqué à partir de rangées de tissus recyclés, issus de pays du monde entier. Dans le cadre du festival d'été du Southbank centre, cet arbre rend hommage à toutes les nations qui ont participé aux Jeux Olympiques. 
Aujourd'hui, le baobab est toujours là et c'est presque dommage qu'il soit caché dans un coin peu visible de cette rive de la Tamise.

Un séjour de quelques mois à Ouagadougou a rendu cet arbre attachant, presque émouvant, pour sa forme originale et sa symbolique riche (il est le végétal le plus ancien du territoire africain). Pour les festivités du Royaume, il a été choisi pour la force et l'esprit de communauté qu'il représente.
L'artiste s'est associé à Pirate Technics, un groupe d'artistes dont le travail est basé sur des oeuvres éphémères. La compagnie a l'habitude de créer puis de brûler ses installations : "we build and we burn".

Source Pirate Technics
Ces têtes géantes de 7 mètres chacune sont construites de part et d'autre d'une plateforme centrale qui sert de dance floor au festival "Secret garden Party". Un des nombreux rassemblements britannique d'été qui réunit des artistes de rue, de théâtre, des installations, des danseurs et des groupes de musique (près de 15 scènes).                                      Un jour, on ira y planter notre tente, cela manque à notre culture anglaise !


lundi 15 octobre 2012

Shop british !



























Le dimanche, Southbank centre a toujours un festival à proposer et l'animation des alentours nous amène toujours à découvrir des ambiances fabuleuses - sur le principe de la gratuité et dédié à la production artistique britannique. La promenade est très agréable le long de la Tamise et il y a toutes sortes d'activités (chiner des livres, manger, boire, aller à la plage (en été), s'arrêter pour voir les artistes de rue). Je pense que c'est un classique pour de nombreux touristes à Londres (en partant de London Eye ou London Bridge), par un beau soleil d'automne, un grand bol d'air garanti !





































La boutique Southbank Centre shop est un passage obligé du quartier : une merveille de créativité.
Des artistes design exposent des séries limitées, ou même éditées en plus grand nombre. On trouve des objets de décoration, meubles, livres d'art, guides, cartes, bijoux, textiles, jouets (doudou Ruby Ruth dolls): une mine de cadeaux à tous les prix.

En vitrine, en ce moment, on peut admirer des ampoules pleines de boutons multicolores suspendues, une série très esthétique (l'aspect "eau" est rendu par la résine coulée à l'intérieur pour les bricoleurs).
Il y a aussi dans la boutique une autre oeuvre en boutons et badges : cette carte de la Grande Bretagne (comptez £250 pour un "unique one off design" par Vicky Cockell, Hello Geronimo).







































Une autre thématique attire mon attention, celle de la gourmandise :
- Coussins "digestive", "custard cream biscuits", broche "bourbon biscuits", mugs, cartes rigolotes, assiettes "donuts", rien que du grand classique de l'heure du thé :
*yummy for my tummy!*



jeudi 11 octobre 2012

Pavement cafés - prendre un café en terrasse

Entre notre île d'adoption et le continent, il y a de nombreuses disparités à découvrir. C'est ce qu'on aime au début, le champs des possibles est vaste à Londres !
A peine passé le tunnel sous la Manche, les paysages, l’architecture des maisons, tout ce qu'on aperçoit par la vitre est différent, presque exotique ! Ainsi, être expatrié à 2h15 de Paris (trajet en Eurostar, parfois pour une journée) n'a rien à voir avec une vie outre atlantique ou plus loin encore, et les urgences peuvent être gérées facilement (professionnelles, familiales, médicales, et même...alimentaires !).
Néanmoins, au bout de quelques temps, des carences s'installent et on se surprend à se réjouir de retrouver ses habitudes le temps des vacances.

Mon inventaire commence par deux manques (après la lumière en hiver bien-sûr) car peu présents dans la culture anglaise : les marchés alimentaires et les terrasses de cafés. Ils font partie intégrante de toutes les villes françaises, où le marché est municipal. A Londres, on compte bien quelques bonnes adresses (voir ici mes favoris) mais le petit marché local n'est pas aussi répandu qu'en France.

A Clapham Old town, une petite rue réunit les deux : un marché et plusieurs terrasses. Récemment pavée, Venn street me rappelle les rues du quartier de Montorgueil à Paris. Les restaurants y ont une terrasse sur la rue "pavement café", littéralement "café sur le trottoir". Chaque samedi, j'y fais un tour pour l'ambiance et les produits. La semaine dernière, le marché a fêté ses 1 an sous le soleil - depuis sa réouverture après travaux.
Le Rapscalion (ci dessus) est un bar restaurant agréable pour bruncher au soleil ou boire un verre après un bon film (cinéma en face). Plus loin, Gastro est une institution dans la rue - drôle de nom pour un restaurant français - mais pour les amateurs de steak tartares, bavette à l’échalote, carafes Pastis 51 et verres Duralex : tout le folklore est arrivé là ! 
Le marché du samedi propose de beaux stands de légumes, fromages (Comté du Jura), poissons, boulangerie, pâtisserie et fleurs avec aussi une grande partie vente à emporter, LA différence entre la France et l'Angleterre : on mange facilement dans la rue.
Les passants ne font pas forcément leurs courses de ravitaillement, le marché est ici plus l'occasion de manger sur place. Un nouveau stand a beaucoup de succès : the rôtisserie company. Le poulet est préparé comme garniture dans un bon pain avec salade et crudités. Si j'en parle c'est que l'idée m'a déjà traversé l'esprit - encore quelque chose qui est rare à Londres : un poulet rôti à emporter. Le commerçant me dit que la rôtisserie vient de France.
Notre favori est le stand du boucher local qui propose des hog roasts délicieux (du porc en méchoui servi avec de la compote de pomme sur un pain, pour £4,50)
Un autre stand de tartes attire mon attention the pie Cart. Ici on ne rigole pas avec les tartes : steak et fromage, chilli con carne, poulet/poireaux/champignons, et plus local, butternut squash, épinard et chèvre.
Les stands de pâtisseries sont assez nombreux, celui des Cupcakes, bien-sûr, et plusieurs stands vegan (végétalien) et Gluten free (sans gluten). Un marché qui cultive un côté traditionnel avec une petite touche de modernité !
The London Market Guide*Pour les nostalgiques de Paris, un classement des terrasses des cafés parisiens réalisé par le Guardian. *Pour les amoureux de Londres : un guide de 40 pages de cartes édité par streetsensation pour retrouver de bonnes adresses de  marchés / cafés.
*Mon dernier guide : The London Market Guide,  Andrew Richards Kershman, édition Metro Guides.

dimanche 7 octobre 2012

Brighton : leçon de style # 2

A moins d'une heure de Londres en train, sur la côte méridionale de l'île, Brighton est plus qu'une station balnéaire populaire : c'est une vraie ville branchée de bord de mer. Elle attire de nombreux étudiants (deux universités et une école de médecine).
Là bas, les looks sont très pointus.
J'ai choisi un thème "Brighton" pour ce deuxième "look spotting" :
Au Touquet ou à Deauville, il n'y a pas la même fantaisie. De côté-là de la Manche, ces stations balnéaires se vident après le week end et la foule ne réapparaît qu'au retour du soleil.
Brighton est une ville connue pour son ambiance nocturne et ses lieux de fêtes surnommés "Dirty weekend territory", avec également une forte population de "commuters" qui a choisi de vivre sur la côte et de travailler à Londres.




































Ce jour-là, il fait 28°c, tout est donc possible en terme d'accessoires et de tenues. Les trains de Londres arrivent toutes les 30mn et la plage se remplit à vue d'oeil. Les petites rues regorgent de boutiques dont les vitrines sont toutes les plus colorées les unes que les autres. Je ne sais plus où donner de la tête devant ce déferlement de style. Tenues et looks sont portés avec naturel et sans se prendre au sérieux ! La rue reflète l'état d'esprit anglais, ici, il n'y a pas de problème à être différent.
Enfin, à Brighton en tout cas.
Les tatouages sont de sortie, mais il est difficile de les prendre en photo en restant discrète. Je me concentre sur les têtes...
Même les couleurs de cheveux n'ont pas de normes.
Pas de monotonie, ni de mode à proprement parler. Ici, il y a des modes, des goûts et bien-sûr des communautés.  Sur la plage et sur la promenade du front de mer, le spectacle est partout. On croise un rassemblement de motards puis un autre de scooters vintages.
Au bord de l'eau, on reconnait les dandys qui profitent des derniers rayons du soleil de l'année. On se croirait presque sur la côte d'azur !


mercredi 3 octobre 2012

Un Week end à Londres comme à la maison...

Voici une super nouvelle pour les copains qui envisagent de venir nous rendre une petite visite et/ou qui cherchent un logement, ou même qui souhaitent vivre une expérience chez l'habitant, sans l'habitant - pas comme chez nous ! 
C'est aussi LA bonne nouvelle pour les londoniens d'adoption : vos amis seront désormais logés comme des rois. Pas de couchages de fortune et de lavage de draps. Les soucis de logistique sont gérés par quelqu'un d'autre. 
Onefinestay répertorie sur son très beau site 600 logements à Londres et à New York (d'autres villes sont en projet) et dans le catalogue, on trouve un choix d'adresses triées sur le volet. Toutes les maisons ou appartements sont choisis pour leur originalité, leur charme et y sont décrits avec précision quartier par quartier.

Évidemment, les amis ne sont jamais à la recherche d'une chambre d'hôtel quand ils prévoient un séjour à Londres. Ils préfèrent le côté home sweet home d'une vraie maison londonienne. Bien-sûr, ils ont aussi envie de conseils et de bons plans pour visiter la ville et pour cela, le concept du unhotel - le "non hôtel" - devrait en intéresser certains. Je pense particulièrement à ceux qui sont allergiques aux chats ou même ceux qui cherchent un peu d'indépendance, qui voudraient découvrir un nouveau quartier, voire même vivre quelques jours pour essayer la vie d'expatrié, pour de faux.

Il est désormais possible de vivre à Londres comme un londonien ! Voici un petit loft situé à  Shoreditch et à louer pour environ £150 la nuit, ce qui n'est pas hors de prix par rapport au coût d'une chambre d’hôtel (une seule pièce, souvent petite) au centre de Londres

Onefinestay propose des appartements ou des maisons de particuliers qui louent leur bien disponible sur un planning à l'année, pour une nuit ou plus. Pour l'accueil, le jour de votre arrivée, quelqu'un vous attendra à l'adresse réservée par internet, puis vous laissera les clefs, un I Phone qui pourra vous aider à repérer les bonnes adresses et vous aurez même un coffret cadeau de bienvenue. Ensuite, si vous avez un problème de chaudière, ou tout autre problème technique (peut-être pas si vous êtes perdu dans Londres) vous aurez toujours de l'aide grâce à un service 24/24.

Un système qui est basé sur la confiance, il n'y a pas de check out, il suffira de laisser les clefs dans la boîte aux lettres ! Les propriétaires protègent leurs affaires personnelles dans des tiroirs ou armoires à l'aide de petits scotchs discrets. Pour la française que je suis, le concept m’apparaît presque utopique, quand j'imagine des personnes mal intentionnées qui voudraient s'approprier les oeuvres d'art aux murs...qui seront facturées comme tout objet volé ou abîmé.

Si nous n'avons plus de visites chez nous, on saura pourquoi maintenant : les amis ont trouvé une meilleure adresse. J'espère qu'on sera invité à venir y faire un petit tour !
credit photo : onefinestay