Vivre à Londres

lundi 29 octobre 2012

Their Childhood


*Between France & the uk*

Nos enfants n'auront pas la même enfance que nous, qui n'avons pas connu de changements géographiques majeurs. Nos repères s'étendent autour de la région parisienne, avec quelques petites parenthèses de jeunesse ! Martin a bientôt passé la moitié de sa vie ici et n'a jamais été à l'école française.  
Il y a bien-sûr de nombreux points positifs à cette vie d'enfant expatrié à Londres : ouverture d'esprit, apprentissage d'une langue étrangère, faculté d'adaptation. Un choix qui pousse parfois les gens qui nous entourent à poursuivre cette expatriation vers d'autres pays. 
Si cet environnement reste toujours aussi extra-ordinaire, pour eux comme pour nous, certains aspects du quotidien sont plus nuancés.  
Spending pocket money
Cette enfance entre la France et l'Angleterre est une chance pour eux, Londres est une ville vraiment agréable avec des enfants - child friendly comme on dit par ici. La scolarisation à l'école anglaise du quartier offre une opportunité d'apprendre différemment tout en suivant des cours du CNED à l'extérieur.
L'envers du décor est parfois problématique : les devoirs dans les deux langues et pour certains enfants, des acquis plus longs à mettre en place. Peut-être qu'il en est de même pour les amitiés, pour les enfants qui arrivent plus tard, il est moins facile d'avoir de bons amis et de quitter ceux qui ont marqué les étapes de leur petite enfance.
Un ensemble de choses positives cohabite avec d'autres éléments plus complexes et difficiles à mesurer. Sont-ils plus heureux dans un système scolaire plutôt qu'un autre ? Souffrent-ils parfois d'être différents des autres enfants ? Ces choix éducatifs exercent-ils une influence sur leur développement affectif, intellectuel, social ? Quelle est la part de l'environnement sur l'évolution d'un  individu ? Je n'ai pas les réponses et d'après ce que je peux en voir, chaque enfant réagit différemment. Il arrive qu'au sein d'une même famille, les enfants ne soient pas scolarisés au même endroit (école française/anglaise/bilingue/privée/publique) ce qui est totalement impensable en France.
Chez nous, après deux années à l'école dont un cursus pris en cours de route à 5 et 3 ans, nos enfants sont heureux d'aller à l'école et sont intégrés dans un groupe d'amis. Ils y sont encouragés et félicités malgré leurs difficultés. Les déclics pour la lecture ou l'apprentissage des mathématiques sont moins rapides. Les écoles proposent des petits groupes de soutien avant l'école ou pendant la classe et les enfants n'ont pas l'air de souffrir de cette situation (la communauté internationale est assez développée dans nos quartiers). Il semble que l'éducation britannique mette vraiment l'accent sur le principe d'intégration connu sous la forme de inclusive education.

Pour nous les parents, la tâche s'avère parfois difficile : il faut être assez présents pour encourager la lecture dans les 2 langues. Aujourd'hui, le vrai impact de ce déménagement se fait sentir et amène des questionnements pour le moyen/long terme. Quelle scolarité choisir pour notre aînée lorsqu'elle entrera au collège ? La question de l'école touche aussi à l'éventuel achat d'une maison : la distance du domicile compte pour l'entrée à l'école avec des prix immobiliers plus élevés autour des "bonnes" écoles (gratuites et non confessionnelles : un casse tête). 
Au quotidien, il faut être patient et garder en tête que nos enfants ne peuvent pas être performants de la même manière que les autres. C'est toujours dans le train entre Londres et Paris que je remarque leur différence. Pour nos voisins qui voyagent avec nous, il y a de drôles de mélanges de langues. Les enfants parlent anglais entre eux, surtout s'il s'agit de jeux d'observation "I spy with my little eye", ou des conversations liées à l'école, et puis tout à coup on entend une maman se fâcher en français, naturellement ! 

4 commentaires:

  1. Je partage tes questionnements mais je constate que mes enfants sont heureux... peut-être le seraient-ils aussi en France? probablement.

    Je trouve ça chouette de pouvoir leur offrir de vivre ça et si en plus toute la famille est heureuse et sereine, alors on a tout gagné :)

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    1. Et quand on le fait aussi jeune que toi : chapeau !

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  2. Un billet tres pertinennt sur l'envers de "votre" decor, celui de la vie d'expat', et comme quoi les choses ne sont pas toujours simples. En ce qui me concerne, j'ai vraiment du mal avec l'idee que mes enfants grandissent avec une langue et un environnement aussi differents du mien. Et pourtant, c'est ce qui s'est passe pour ma propre enfance ! Au fond, je pense que tant qu'il y a plus d'avantages que d'inconvenients, il faut en profiter ; puis partir lorsque la balance s'inverse... mais c'est plus facile a dire qu'a faire !

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    1. La nature humaine quand elle est confrontée au choix...Il faudrait presque ne pas bouger de là où on vient, au moins, pas de problème au départ et à l'arrivée ! Merci Eva pour ton petit mot !

      Ps : pas encore de post sur l'achat d'une maison pour moi ...

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