Vivre à Londres

mardi 16 avril 2013

Une vie de quartier

Deux semaines de vacances scolaires et tout le quartier se vide et se repeuple. Une occasion pour nous de faire des choses à la maison, de prendre le temps de vivre sur un rythme différent et d'essayer de sortir entre les gouttes.
J'ai souvent parlé de l'animation de Northcote road (SW11) la rue commerçante la plus proche de chez nous. Quelque soit la saison, cette artère commerçante à l'esprit village offre un terrain d'observation sociologique dont je ne me lasse pas.
Les portes, les vitrines, l'architecture de ce quartier situé au sud de la Tamise regorgent de détails à capturer. Après presque 3 ans, on y note les changements d'enseignes, les travaux apportés aux façades. Les camaïeux de gris sur les seuils des maisons ont cette élégance intemporelle, signe de l'évolution de du quartier depuis ces 20 dernières années. Une "bulle" où il est facile de s'y sentir bien.
Voici quelques éléments qui résistent aux changements.

Petit état des lieux :
*L'architecture victorienne (jolie à regarder mais inaccessible à l'achat, si on veut toute la maison)
*Les boutiques de bric à brac (encore une fois pas de bonnes affaires !)
 *La cuisine du monde à toute heure (très tentant et moins cher qu'au Mc Do)
 * Les nombreuses enseignes de burgers (préparés avec des produits de qualité, locally sourced) plus faciles à vendre que les livres. La petite librairie de quartier n'a pas résisté aux hausses de loyer.
 * Les passants et leur panoplie sac/bottes, des classiques indémodables parce que les matières sont waterproof et que c'est utile.
 * L'institution du quartier, le pub The Eagle : un lieu accueille chants de noël, soirées sports, quizz night et peut être privatisé. Un mélange de générations se regroupe pour célébrer collectivement un événement. Toujours fascinant pour nous, français.
 *La French touch, les journaux rappellent que l'actualité est partout, comme la communauté française. Fortement représentée dans le quartier depuis que le Lycée français a ouvert une annexe à deux pas en 1993; partageant les locaux avec une école anglaise. Un projet de classe bilingue est né en 2006, qui propose une scolarisation dans les deux langues en respectant l'équilibre entre les deux programmes sur 2 jours et demi. En dehors des frères et sœurs la liste d'attente ne donne aucune chance pour de nouveaux arrivants.
 * Et toutes ces belles choses : cette rue est pleine de tentations...
Suivez d'autres balades du quartier : en arrivant, en automne, en hiver.

mercredi 10 avril 2013

La dernière surprise

Pour finir sur le chapitre "surprises" qui, malheureusement se termine ce mois-ci avec le dernier sac préparé par les copines. 
A la demande générale, je vais révéler le contenu d'Avril, thème gourmand.  
Evidemment, comme mes deux amies m'ont offert les 3 sacs d'un coup, elles étaient loin d'imaginer que le printemps aurait été si long à arriver. La grisaille est toujours d'actualité, mais en ouvrant ma surprise, j'ai découvert des papiers éclatants qui ont déjà atteint un objectif : égayer ma journée. 
   
Vraiment, cette idée d'offrir un cadeau à retardement est un plaisir qui se prolonge sur plusieurs mois. Elles ont visé des choses que j'aurai pu choisir moi-même. Petit livre de recettes d'éclairs, jolies déco pour pâtisseries, 3 bougies aux senteurs de bonbons, très jolie boîte et carnet de cartes postales Orla Kiely...Un choix exquis !
Et cette boîte de conserve étiquetée "la fabrique des sentiments" "concentré 100% pure chance" ? Il s'agit de bonbons artisanaux, en forme de fèves, qu'elles ont dû dénicher dans leur pérégrinations parisiennes (inspiration : Grande Épicerie du Bon marché, boutique Hema pour les décorations, Monoprix pour les bougies, boutiques de créateurs pour le reste, dont la boutique Les Fleurs, qui est aussi disponible online !).
J'espère que ces paquets-surprises inspireront des lecteurs autant qu'elles m'ont fait plaisir.

vendredi 5 avril 2013

Dans ma yourte

Une occasion un peu spéciale (un chiffre tout rond) est à l'origine de cette destination.
Ma famille m'a offert ce séjour dans une yourte au sud de Londres, à quelques kilomètres de la jolie ville de Rye.
Plus proche de chez nous que la Mongolie, les yourtes Barefoot yurts m'ont séduite immédiatement, j'ai donc réservé une date rapidement. Pour le WE de Pâques, le printemps serait là et nous pourrions profiter de la transformation de la nature, des barbecues, pique- niques et jeux extérieurs.
Nous avons même proposé à des amis de nous y retrouver depuis la France (Rye est à 30 mn du tunnel) pour partager ce moment unique.

Mais voilà qu'en ce tout début avril, l'hiver est toujours au rendez-vous, avec ses températures situées entre 0 et 5°. Un détail qui ne nous avait pas traversé l'esprit. Nous avons du nous adapter à un élément qui est difficilement prévisible : le froid.
Pourtant, les deux yourtes sont faites pour des temps beaucoup plus froids et j'ai souvent pensé à ceux qui y vivent toute l'année ! Nous avons donc axé notre emploi du temps sur le poêle à bois.
Une technique à confier à une personne qui endossera cette lourde responsabilité : l'allumage, le maintien de la bonne température, l'ouverture de la trappe, la quantité de bois à y mettre, anticiper la nuit. Le même soin qu'on donne à un nouveau-né !
Nous sommes donc partis avec des réserves de couvertures, chaussettes en laine et je l'avoue, un mini chauffage (mon amie est frileuse !). Le poêle à bois de la yourte pouvait fonctionner en autonomie pendant...deux heures. Tout allait bien se passer.
L'arrivée sur le site est magnifique : deux yourtes côte à côte, une pièce cuisine/salle de bain en bois, et une vue sur la vallée, des moutons et des champs pour voisins.
Première yourte : le salon, qui sert de deuxième chambre dans le cas où deux familles veulent loger. Les enfants ne bénéficient pas du confort des parents, ils dorment sur des matelas pneumatiques...
La deuxième yourte, plus petite, est prévue pour y
dormir, mais nous avons optimisé la chaleur en y mangeant aussi certains repas pour ne pas avoir à ressortir. C'est qu'il faut en dépenser de l’énergie quand on n'a plus le confort d'une maison "normale" !
Dans notre cas, le froid fut le principal obstacle à notre confort, pas de douche bien chaude par ce temps, des toilettes sommaires, qui nous ont permis des arrêts dans des lieux plus modernes (restaurants, cafés...).
Les enfants étaient dans leur élément. Ils ont profité de l'espace extérieur et fait des cabanes tout le WE, avec ses lots de petites blessures (échardes et autres chutes) et l'équipement "grand froid" à remettre et enlever toutes les 5 minutes.
Les parents, au chaud, ont pu redire 100 fois
"f e r m e z   l a   p o r t e" !!!!
Nous avons opté pour des repas du soir pris dans la yourte, encore une question de stratégie. La petite cuisine a tout le confort, avec une table qui peut être installée sous le petit haut vent, pour les soirées d'été à admirer la vue. Des scènes qu'on a souvent imaginées en vivant dans les lieux...

Quand la nuit tombe, les lumières accrochées autour de la yourte ajoutent un côté chaleureux à l'éclairage à la bougie. On peut même voir les étoiles au centre du toit et entendre toutes sortes d'oiseaux. Des moments qui nous replongent dans l'ambiance du camping ou des camps scouts (les toilettes surtout).
L’appellation glamping (mélange de camping et de glamour) convient vraiment à ce lieu qui a (presque) tout réuni pour nous faire vivre une expérience mémorable. Les lieux atypiques comme les roulottes, tipis, combi Volkswagen, cabanes dans les arbres proposent des manières de vivre dans la nature qui permettent de vivre des rêves d'enfants.
Une expérience qui vous tenterait ?
Merci pour cette belle idée

mardi 2 avril 2013

Le lapin de Pâques en vrai

Après la découverte de la fée des dents, qui vient chercher les dents de lait des enfants sous leur oreiller, (que nous n'avons jamais vue en chair et en os), nous avons rencontré le lapin de Pâques, celui qui apporte les oeufs en chocolat. Ces petites différences culturelles font le charme de la vie d'expat.
En ce WE prolongé de Pâques (4 jours ici), nous partons pour Rye, petite ville de la côte Sud, située sur une colline, dans l'East Sussex, voisin du Kent. Ces rues pavées de galets et bordées de jonquilles grimpent jusqu'à la place de l'église. Petit arrêt dans une boutique pour acheter des gros bonnets bien chauds pour survivre à ce temps hivernal. De nombreuses tea rooms offrent un excellent refuge à ce froid, avec leur cheminée et les gâteaux en vitrine sur leurs présentoirs. Le charme de l'ambiance provinciale opère immédiatement.
Un écriteau sur une porte indique une chasse à l'oeuf organisée dans un joli jardin d'une propriété appartenant au National Trust, Lamb House, ancienne demeure de l'écrivain Henry James.
L'heureux gagnant est celui qui rassemble toutes les lettres rencontrées sur le parcours jalonné d'indices. Il doit ensuite aller frapper à la porte du Lapin de Pâques et lui murmurer à l'oreille le mot secret : baby lamb. Et le lapin va chercher un œuf dans sa réserve !
Joyeuses Pâques !