Vivre à Londres

mercredi 22 mai 2013

Dormir à l'école

Au "programme" cette semaine sur les grilles de l'école : une soirée pyjama !
Pour aider à lever des fonds, les enseignantes ont organisé une soirée très spéciale (pour les classes de CP et CE1).
Les enfants qui le souhaitent peuvent dormir à l'école et voir "la maîtresse en pyjama", moyennant une participation de £25, repas et petit-déjeuner inclus. Les parents sont invités à venir chercher leurs enfants à 8h le lendemain, un samedi !
Voilà une longue journée qui s'annonce pour les enseignantes...
Il n'est pas rare de les voir déguisées pour d'autres événements organisés pour des associations caritatives, notamment le très populaire Pyjama Day, ainsi que le World Book Day où elles incarnent un personnage de conte, d'un roman, sans oublier le Red Nose Day, et des pois pour Children In Need...
Et pour aborder un thème en histoire mis à l'honneur sur une journée, elles portent la toge romaine ou la jupe longue de l'époque victorienne.
Qui a dit qu'on ne pouvait pas porter la cape du Petit Chaperon Rouge et se faire respecter ?


Pour la tenue de la soirée pyjama, c'est une évidence : il faut avoir son onesie ! On en trouve partout et bien-sûr en taille enfant et adulte, (voir ici)...

jeudi 9 mai 2013

Expatriation : des hauts et des bas



Je suis tombée sur cette courbe des différentes étapes de l'expatriation que j'ai trouvée très bien faite (merci Delphine).
Depuis presque 3 ans passés dans la même maison (fait incroyable ici) située dans un quartier du sud de Londres, je constate que l'évolution dans le temps est assez fidèle à mon parcours ici.

1.Une première phase nommée "irréalité" :  où le changement est vécu comme un rêve : j'en suis nostalgique ! On se sent en vacances toute l'année !
2. Une impression de vivre dans un monde fantastique où tout est enthousiasmant : qui n'a pas été un peu énervé à nous écouter louer les qualités de la vie à Londres ? Le choix éducatif pour les enfants en école anglaise, l'approche positive de l'enfant, les conversations style "small talk" avec tout le monde, la politesse...etc
3. On comprend mieux les différences entre notre nouvel environnement et notre vie d'avant : il n'y a pas qu'ici qu'on est heureux !
4. Acceptation de la réalité. Il faut se faire à l'idée qu'après seulement quelques mots on entend cette remarque classique "ah vous êtes français ?". Les personnages politiques ou les invités des talk shows sont encore presque tous des inconnus pour nous (et pourtant nous pouvions voter lors de l'éléction du maire de Londres). Quand il y a du bruit, les conversations sont un peu confuses et l'humour à retardement n'est pas toujours bien vécu.
5. On réagit : recherche de nouvelles stratégies, en devenant déléguée de classe, en créant un club de cinéma français avec des mamans francophiles anglaises. En regardant "Downton Abbey" "The Voice" ou "Masterchef" pour avoir un large éventail de sujets de conversations.
6. On constate que l'amie anglaise est toujours introuvable. Les invitations à dîner sont inexistantes... parce qu'on cuisine trop bien ? Notre capacité à créer des liens n'est pas à remettre en doute (surtout dans un quartier avec autant de français) mais cette période "transitoire" dans le pays nous rend peut-être moins "attachant" ?
7. Une phase d'intégration où les différences culturelles sont vécues avec plus de mesure. On n'a plus besoin de ramener des provisions de France !
Après des hauts (la lune de miel de l'arrivée) et des bas (le contrecoup du retour), la réadaptation à la vie française prendrait un an en moyenne.
source Le Monde
 Cette courbe n'est pas rectiligne, vous l'aurez compris. Rien de très rassurant cet article dans Ici Londres de ce mois ci.
Le journaliste Christian Roudaut, auteur de "France je t'aime je te quitte" enfonce un peu plus le clou. Après avoir passé 12 ans à Londres, il met en avant le difficile retour au bercail et évoque le "reverse culture shock". Son article "l'amère patrie" publié dans le Monde évoquait les difficultés à se réadapter à son pays d'origine, les expatriés devenant des "impatriés" : une nouvelle identité qui n'est pas sans créer des décalages...home sweet home : dans quel pays ?

mercredi 1 mai 2013

Inspiration

En découvrant la très jolie ville de Rye, cette plaque m'a fait sourire. J'ai pensé qu'elle illustrerait bien ce 280 ème article.
Ce chiffre m'a inspiré quelques réflexions.  Jusque là, je ne prêtais pas attention au compteur de messages écrits puis une "petite pause" m'a permis de reprendre l'écriture avec ce billet qui débute par ce titre "Inspiration".
Si les photos ne manquent pas dans mes archives, l’inspiration n'est pas au rendez-vous.
Et pourtant, je n'ai jamais eu à chercher longtemps. Au fil des saisons, la vie à Londres était rythmée par des événements extraordinaires, un mariage princier, un jubilé et des jeux olympiques !
Toutes ces étapes racontées très régulièrement sur ce blog ont mélangé le plaisir de partager et celui d'être lue, par des amis, des fidèles lecteurs et parfois aussi des témoins anonymes de ces tranches de vie.
L’exercice fut tantôt fastidieux tantôt un jeu, une habitude, un rituel, un besoin qui peut vite devenir chronophage.
Cette semaine, j'ai repris la lecture de livres en papier et j'ai eu l'embarras du choix, devant cette pile importante de romans prêtés ou offerts qui se sont accumulés.
En Mai, fais ce qu'il te plaît !