Samedi après-midi...premier jour de la semaine sans école . Il faut s'y remettre et faire les devoirs en français (CNED) et en anglais.
Si les poèmes de Victor Hugo et Maurice Carême ne plaisent pas toujours à Jeanne, elle est plutôt volontaire pour faire son homework.
Aujourd'hui, en mathématiques, il faut classer des poids du plus lourd au plus léger. Avec des fruits et des légumes du frigo. On a même sorti la balance pour vérifier les hypothèses.
La comparaison des deux systèmes éducatifs est assez complexe : tout dépend de l'école, du quartier, de la maîtresse...Mais d'une manière générale, les enfants s'amusent beaucoup à l'école ! L'importance du jeu dans les apprentissages...
Voici un petit bilan des 6 premiers mois passés à l'école anglaise, dont certains domaines me semblent particulièrement mis en valeur :
- la place donnée à l'expérimentation est plus développée. Dans la classe, il y a un coin "travaux manuels libres" et "messy play", jeux sales.
Aussi, pour apprendre à se familiariser avec l'argent, les enfants ont pu jouer dans une boutique de jouets reconstituée dans la classe. Et depuis la rentrée, Jeanne a participé à plusieurs ateliers : danse indienne, atelier de fabrication de jouets en bois, participation d'auteurs illustrateurs...
- la place de la production écrite spontanée. On favorise la production d'écrits très tôt (même en phonétique !), tels que des fiches de lecture (dès le CP), des lettres écrites par les enfants aux parents, ou même des autoportraits décrivant ses qualités et défauts, une partie d'un thème intitulé "It's good to be me".
- la place de la lecture quotidienne, encouragée par de nombreux petits supports adaptés au niveau de lecture de chacun, par niveau de couleurs, une méthode très motivante qui permet de lire des petites histoires très vite. Les livres sont prêtés par l'école dans le sac prévu à cet effet le book bag (unique matériel scolaire que l'enfant transporte). Un livret accompagne les petits livres changés plusieurs fois par semaine, le reading diary.
Ce petit cahier de progression qui réunit tous les livres lus (titres, date et commentaires). Certains enfants sont confiés à un reading partner, un parent "volontaire" qui aide un enfant à lire pendant le temps scolaire.
- l'importance donnée à l'individu et ses émotions. Les enfants ont l'habitude d'utiliser des notions en lien avec les émotions, "je suis fière de moi (parce que...), j'ai du mal à faire...je suis douée pour...".
Ces notions sont abordées dans une matière à part entière : Personal Social and Health Education (PSHE), qui permet aux enfants de porter un regard sur leur développement personnel dans l'idée de les préparer à leur vie d’adulte. "PSHE provides a vital foundation for the personal development of young people in preparing them for adult life. PSHE is important in combating social exclusion and disaffection and can equip young people with the skills and attitudes needed to react positively to the pressures of modern life."
Enfin, la relation à l'adulte est aussi tout à fait particulière, chacun étant valorisé pour ses qualités et ses réalisations, toujours de manière positive.
I n c r o y a b l e cette école de la VIE !
Je trouve cette méthode très intelligente et à mon sens beaucoup plus sensée que celle de l'éducation nationale !!! ... le fait de développer la confiance en soi et le développement personnel très tôt est à encourager ! Merci Claire pour tes articles ... Bises
RépondreSupprimerOui, en effet l'approche anglaise en classe elementaire est tres tournee vers le developpement de la personnalite plutot que l'apprentissage pur et dur. Comme precisé, tout depend de l'ecole car l'approche academique est decentralisée (une difference de plus I suppose), mais dans notre ecole le but est clairement que les enfants developpent leurs confiance en eux. Donc tout cela est tres positif. Si seulement le secondaire etait aussi bon!
RépondreSupprimerNotre fils est dans une école anglophone et je retrouve tout à fait son école dans tes remarques...
RépondreSupprimerLe PSHE manque effectivement cruellement dans le système français et c'est tellement dommage...
RépondreSupprimertu resumes tres tres bien les choses, les enfants sont heureux a l'ecole et ca n'a pas de prix ...
RépondreSupprimerd'ailleurs, les homework on s'y met la ;)
@Hervé, c'est vrai que je n'ai pas dit que les écoles publiques sont dirigées par un Headteacher qui recrute lui-même son équipe...Les enseignants postulent pour l'école de leur choix. Ça fait une grosse différence !
RépondreSupprimer@Pépé, merci pour tes remarques ! je me souviens encore de toi à l'école primaire. Hein qu'on n'était pas motivée !
bon, ben ya plus qu'à déménager à Londres, si je veux m'épanouir professionnellement parlant.
RépondreSupprimerEn France, on essaie aussi de valoriser les enfants tant que possible. Mais ... avec les moyens du bord. C'est tellement plus simple de travailler dans des milieux privilégiés où l'éducation des enfants n'est pas confié aux enseignants...
confiée, sorry!!!
RépondreSupprimeroui, l'école primaire a été une période ... disons.. pas évidente pour certaines !! c'est sûr !! ah !:)
RépondreSupprimerEt oui, ma Stef, l'éducation des enfants à l'école, ton métier, plus tout ce que nous fait découvrir Claire à travers ces articles donne vraiment envie de vivre à Londres c'est certain ... alors !! pourquoi on ne se referait pas un clan frenchie à Londres !! hein !!
Les Français à Londres sont DEJA très nombreux ! Aussi nombreux qu'à Montpellier !
RépondreSupprimerCette ecole me semble super! Et cela me conforte dans notre projet londonien!
RépondreSupprimerSi tu veux me donner le nom de l'ecole, je suis curieuse!
@Carine, oui cette école plaît autant aux britanniques du quartier qu'aux français ! Alors elle est "oversubscribed", le périmètre "catchment area" est reduit à 200 m certaines années...
RépondreSupprimerGros stress pour avoir la place, comme beaucoup d'autres écoles publiques "Outstanding".