Organiser un déménagement est une chose assez banale. Vendre sa maison, en trouver une autre à louer (à 200 mètres maximum des écoles pour avoir une chance d'y avoir une place), qu'elle soit vide et disponible à la bonne date...Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu quelques difficultés à réunir toutes les conditions pour s'installer dans ce quartier du sud-Ouest de Londres (SW 11).
Et puis il y a eu la question du chat. La particularité de notre destination d'arrivée, la Grande-Bretagne, une île, ne nous a pas rendu la tâche facile.
Si la quarantaine n'existe plus depuis quelques années, les animaux domestiques sont toujours soumis à des règles sanitaires drastiques : le Pet Travel Scheme, dit PETS.
La rage est une maladie qui n'est jamais apparue ici et contre laquelle les anglais ont toujours imposé des mesures de protection.
Les animaux domestiques doivent voyager munis d'un passeport, d'une puce électronique, et uniquement par certains moyens de transports (certains bateaux et avions, l'Eurotunnel en voiture, mais pas l'Eurostar), jusqu'ici le processus est "assez" simple...
le cage reservée aux transports des animaux du Ferry |
Mais l'animal doit aussi être vacciné contre la rage, avoir subi une prise de sang 6 mois avant l'entrée sur le territoire, et doit faire un traitement anti-puces/anti-tiques entre 24 et 48h (c'est strict!) avant le voyage, bref une bonne visite chez le vétérinaire et le chat ressort tout beau tout propre pour voyager une journée complète dans sa cage de transport.
Après avoir fait tout le nécessaire, 5 mois avant la date de notre déménagement, le chat devait attendre sagement un mois qu'on vienne le récupérer en France, chez "Fofie" qui avait gentillement accepté de le garder (elle avait eu Martin pendant 2 ans).
Et là, les questions de sa petite maîtresse Jeanne, les plans qui ont échoué et les tentatives infructueuses de la retrouver à distance nous ont rendus un peu tristes. Son absence a été un peu pesante - pour les enfants - qui avaient toujours imaginé qu'elle serait avec nous à Londres.
la fin d'un long voyage |
Mine, un membre de la famille ?
Voilà qu'un jour de décembre, nous recevons un appel d'un homme vivant à Paris, de visite à Montgeron, à 100 m de la maison de Fofie, là où Mine devait passer ses vacances. Il l'a trouvé trop "belle" pour être abandonnée et a donc réussi à la capturer et l'a emmenée chez le vétérinaire pour...lire la puce ! Il a donc obtenu notre numéro anglais. Nous étions alors en train de préparer Jeanne et Martin à une triste réalité : Mine était définitivement perdue.
Mine retrouvée, il a fallu changer nos plans. Comment ramener Mine à Londres sans voiture et l'accueillir dans une maison sans jardin et chatière ?
C'est au petit matin du 1er janvier que Thomas et "son" chat sont rentrés en Grande-Bretagne en RER, puis en TGV de Paris à Lille, en TER jusqu'à Calais, en taxi jusqu'au port, en ferry, et enfin en train jusqu'à St Pancras pour finir dans un taxi jusqu'à la maison. Si Mine n'a pas protesté du voyage, son maître n'a pas bien digéré la traversée et le fish and chips. Il a passé la journée du lendemain au lit.Mine, contente d'être avec nous ? Faut se mettre à l'anglais maintenant...